Rhum & Dragon
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Pathfinder de Noël 2015

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Message  Maxime.H Dim 10 Jan - 15:00

Nous venions de nous échapper d'une cité souterraine, poursuivis par des créatures en furie. Je les comprenais, mais savais que mieux valait ne pas chercher à les en convaincre. Après une ascension de plusieurs heures, dans des ruines, nous finîmes par déboucher en surface, sur un plateau battu par les vents. On distinguait la forêt en contrebas. Ils étaient trois : un roublard maladroit au regard volontiers torve lorsqu'il me regardait, un guerrier maîtrisant de la magie, et un aventurier plus classique. Aussitôt sortie, j'allumais une bougie et méditais pour entrer en symbiose avec notre environnement, et priais pour remercier les divinités qui nous avaient sauvés. Bien que panthéiste, mes pensées allaient principalement à Erastil, le Forestier Céleste, que mes deux parents m'avaient apprise à aimer.

Après un court répit, nous nous mîmes en route vers le village le plus proche. Nous étions sans nouvelles de notre employeur. Plus d'un aurait péri dans la cité labyrinthique, mais c'était un puissant mage, et je gardais espoir qu'il ne lui soit rien arrivé de grave. Une fois arrivés, nous nous séparâmes selon nos inclinations : deux d'entre nous partir assister au premier office à la chapelle locale, source de méditation et de recueillement, tandis que le guerrier partait ripailler, et que le roublard, Ehfor, rôdait, à l'affût d'une bonne occasion pour exercer de menus larcins.

Après l'office, le capitaine de la garde locale nous recruta dans le but de renforcer la garnison d'un fortin frontalier, le fortin 12b, en butte à des incursions orques récurrentes. Nous partîmes, mais, arrivant près du fort, celui-ci nous sembla bien silencieux. Je décidais de me dissimuler, pour m'en approcher, suivie par Ehfor qui ne prenait aucune peine à dissimuler sa présence.

Une fois dans le fort, nous découvrîmes un véritable charnier : il avait succombé sous les attaques orques. Je me dépêchais de creuser des tombes pour ensevelir les membres de la garnison, tandis qu'Ehfor  partait dormir, l'esprit nullement tourmenté par les images de mort qui nous harcelaient. L'autre aventurier s'éloigna du fort, probablement pour tenter une reconnaissance.

Une fois notre macabre besogne accomplie, je partis explorer une tour d'observation située à l'écart. Il semblait que la sentinelle ait été abattue d'une flèche orque sans avoir eu le temps de donner l'alerte. Je pris soin du corps. Après cela, entendant du bruit dans le casernement, j'entrais, pour y découvrir un débat entre les autres membres du groupe et deux survivants du massacre. Ils furent envoyés chercher du renfort, tandis que nous menions une reconnaissance. Sur notre chemin, nous entendîmes subitement le pas d'une lourde troupe. Ayant eu le temps de nous dissimuler, nous vîmes passer un fort détachement orque, comprenant quelque trolls. Ils prenaient une route perpendiculaire à la notre. Nous continuâmes notre chemine, et, en lisière de forêt, découvrîmes un charmant petit village, occupé par trois orques. Nous leur réglâmes leur compte assez facilement, faisant un prisonnier. En entrant dans le village, je m'aperçus qu'il était habité par des... gobelins.
Infâmes résidus puants, vils et ignobles étrons de la nature, pourceaux méprisables, indignes de toute forme de civilisation !
…...........................................................................
…...........................................................................................
…............................................................................................................
….........................................................................................................................

Lorsque je revins à moi, je trouvais qu'il faisait sombre. Le guerrier me parlait doucement, comme à une personne malade, tout en me jetant des regards nerveux. Je sentais ma main droite particulièrement lourde, et étais recouverte d'une substance poisseuse. A part son murmure, il régnait un silence de plomb. Je reprenais peu à peu mes esprits. Je m'aperçus alors que j'étais dans une des maisons, couverte de sang, et que je tenais une serpe. A mes pieds gisait toute une famille de gobelins, hachés menus. La porte béait sur ses gonds arrachés.
Je me sentais comme extérieure à moi même. Mon sang était glacé. Les autres me conduisirent à l'extérieur, et continuèrent à parler de ce qu'ils devaient faire. A travers un brouillard grisâtre, je me voyais adresser un sourire haineux aux créatures, dont la tête sortait peu à peu des fenêtres et porte. Jamais je n'aurais cru mon visage capable d'une telle expression ! Je me souviens encore m'être levée, pour suivre les autres. Une vingtaine de regards était fixés sur mon dos. A un moment, exaspérée, je leur lançait un morceau de chair, que je ne me souvenais même pas d'avoir en main.
Moi, apôtre de la négociation et ennemie de la précipitation, j'avais massacré toute une famille sans défense, que je venais de surcroît de sauver des orques !











Je ne regrette rien.









J'ai fait ce que je devais faire, et je recommencerais chaque fois qu'il le faudra, pour ma famille, pour mes parents, pour ma petite sœur.
Je serais toujours bienfaisante, avec tous, mais je jure solennellement que jamais je ne laisserai un gobelin vivre devant moi, tant qu'il me restera un souffle.

[L'écriture est ferme et nette, mais la page est gondolée, comme si elle avait été exposée à l'eau. De plus, le carnet s'ouvre spontanément ici, preuve d'une lecture et relecture assidue. On y voit le signe évident d'un cauchemar, au cours duquel la pauvre créature simplette qui rédige ce texte s'imaginait capable de massacrer des gobelins, avec ses faibles bras ! Il est déjà heureux qu'elle ait survécu dans la forêt. Toute femme lisant ces lignes comprend maintenant pourquoi mieux vaut rester en ville : vous risquez de sombrer peu à peu dans la folie face au danger de la campagne. Laissez cela aux hommes, plus forts psychologiquement. Attendez sagement et vertueusement votre mari chez lui, tout en vous distrayant par la lecture d'un des passionnants ouvrages en vente chez Arrondon.]
[Deux pages arrachées dans le carnet de notes, suivie d'un croquis d'une clairière avec une maisonnette en rondins.]

Nous nous dirigeâmes vers une clairière. Apparemment, certains membres de la garnison y étaient retenus en otage par les orques. Nous avions fait un prisonnier, mais, tandis que le roublard, qui par je ne sais quel miracle parlait l'orque, tentait de l'interroger, il fut violemment insulté. Les autres décidèrent d'affamer notre victime, afin de la force à parler. Détestable habitude des humains ! Ils ne cessent de proclamer qu'ils sont opposés à la torture, mais n'hésitent jamais à y a voir recours. En mon for intérieur, je me promis de nourrir le prisonnier à l'insu des autres la nuit venue. Je n'en eu pas l'occasion : alors que le guerrier narguait l'orque, la pauvre créature se libéra de ses liens et bondit sur lui, avant de tomber, percée d'une multitude de coups. Je n’eus pas l'occasion de le défendre : je m'étais éloignée pour chasser. Toute la nuit je pleurais de rage en pensant à ce pauvre être, vaincu à la la loyale, qui avait remis son sort entre nos mains, et qui en récompense s'était vu lâchement assassiné, alors qu'il était désarmé. Je pensais à sa famille. Il n'avait rien fait de mal, il se contentait de rançonner un groupe de gobelins pouilleux. Il avait probablement un fond attachant, car il n'avait même pas cédé à la tentation d’exterminer toute cette vermine.
Au matin, nous reprîmes notre route vers la clairière.
En approche, je me séparais du groupe, pour atteindre une position isolée, sur une corniche. J'avais déjà trop eu l'occasion de constater la discrétion de notre roublard pour les mission délicates. Depuis mon poste, je voyais tout : les prisonniers étaient attachés à un arbre, non loin de moi. Quelques sentinelles veillaient (d'ailleurs plutôt mal) au sommets d'arbres. Un troll restait immobile au milieu de la clairière.
A un moment, profitant de l’inattention des gardes, je pus m'approcher des prisonniers, leur recommander de rester calmes, et m'assurer que je ne pouvais pas les libérer.

Victimes de l'impatience, les autres ne tardèrent pas à venir me rejoindre sur mon poste d'observation. Ils ne cessaient de réclamer le combat, aussi je tentais, sans succès, de neutraliser les sentinelles. Nous étions repérés et dûmes agir. Le roublard saisit une arbalète et fit feu, lentement, et avec minutie, tandis que j'essayais d'éclaircir les rangs de nos agresseurs. Fort heureusement, la pente était rude, et ils eurent des difficultés à la grimper, ce qui en faisait des cibles faciles. Le troll vint toutefois à la rescousse, et nous bombarda de rochers. Les deux autres descendirent pour nous protéger, bloquant les attaquants à mi-pente. Soudain, la tête d'un des otages fut lancée par un orque. Je compris que je devais agir. Jusqu'à présent, le tir de couverture pour empêcher qu'on ne s'approche d'eux semblait profitable, mais la situation n'était plus tenable. Au même instant, un rocher nous frappa violemment. Je perdis momentanément l'usage de mon bras gauche. Dans ces conditions, il ne me restait plus qu'une solution : je brandis ma rapière et courus vers les prisonniers. Là j'eus à affronter un orque rompu au combat au corps à corps. Il avait nettement le dessus. Soudain, par pure vanité, alors qu'il m'avait grièvement blessée, il lâcha son arme et fit des gestes obscènes devant moi. (échec critique <3 ) J'en profitais pour l'embrocher, à regret, car c'était un adversaire valeureux. Entretemps, le troll succomba sous les assauts du reste du groupe. Les orques se repliaient. J'eus à peine le temps de saluer la dépouille de mon ennemi malchanceux, avant de saisir un chakame, et de couper net l'élan d'un autre orque en déroute.
Nous libérâmes alors les prisonniers. C'étaient de pauvres travailleurs, qui tremblaient de peur. Pour les réconforter, je donnais une pièce d'or à chacun, fidèle à ma nouvelle ligne de conduite.
[Une ligne d'insultes à caractère racial envers la population de gobelins champêtres des marges méridionales du duché, écrites en sylvestre, soigneusement barrée. Elle ne put être déchiffrée qu'avec l'aide d'un instrument optique tout nouveau dont nous venions de faire l'acquisition. Cette machine peut d'ailleurs être admirée chez Arondon, imprimeur et copiste. N'hésitez pas à visiter nos locaux, et à y effectuer vos achats. Oh ironie du sort : parmi tant de secrets dissimulés sur tant de glorieux parchemins, l'inauguration de notre machinerie se réalisa sur un misérable carnet, écrit par une pauvre demi-elfe sans envergure morte sans doutes ils y a de cela plusieurs siècles.
Tempus fugit, semper alea manet , comme dit le fameux proverbe du Cap Sûr !]

Alors que nous quittions les lieux, emportant le corps de la malheureuse victime des orques (il repose près de ses camarades, sur la grande place du fort 12b, encore à l'heure où j'écris ces lignes), mon regard fut attiré par une étoffe. Elle gisait à terre, et passait inaperçue. J’eus à peine le temps de la saisir que le roublard s'en empara, prétextant qu'une demi-elfe ignorait trop la valeur de cette misérable pièce. A ma grande fureur, le reste du groupe l'approuva. Il semblait les avoir ensorcelés . Je saisi ma rapière, et la pointait vers lui, mais son regard changea de couleur, et je sentis un ébranlement de mon âme. Sans savoir pourquoi, au lieu d'embrocher se minable, je me contentais de lui jeter un regard rempli de fureur et de défiance, avant de m'éloigner.
Le soir même, ce grossier personnage eut le toupet de me tenir des propos irrespectueux ! Inutile de spécifier que je ne mâchais pas mes mots à son égard !

Nous revîmes alors au fort 12b. Nous espérions y trouver un repos bien mérité. Notre espoir fut une fois de plus déçu...

Peu de temps après notre arrivée, le fort 12b fut assailli une nouvelle fois par les hordes orques. Nous dûmes à nouveau l'évacuer, la rage au cœur. Poursuivis par les hordes adverses, nous pûmes trouver refuge au fort 12, et avertir ses occupants du danger.
Loin de la simple palissade comprenant une tourelle et un baraquement auxquels le fort 12b nous avait habitué, le fort 12 était un lieu doté d'un potentiel défensif supérieur. Toutefois, il était clair qu'il ne tiendrait pas longtemps face aux assaillants. Nous prîmes alors une décision, bien moins héroïque que folle. Nous opérâmes une sortie par une issue dérobée, et lançâmes un assaut par derrière, sur les trois trolls fermant la marche. Assaillis par surprise, ployant sous une nuée de projectiles, ils périrent avant même que leurs camarades ne puissent venir les protéger. Nous rompîmes alors et rentrâmes au fort, tandis que la horde, brisée par la perte de ses éléments les plus lourds, se dispersait. Ce fût un horrible massacre, auquel j'assistais depuis la porte, mes compagnons et les soldats, rendus ivres de meurtre par la vue du sang, ne firent pas de quartier. Une nouvelle boucherie inutile, pensais-je en les voyant décapiter avec délectation leurs victimes pour faire de leurs chefs des trophées.
Dans la foulée de notre succès, nous occupâmes à nouveau le fort 12b, déserté par l'ennemi. Mais un tel état de fait ne pouvait continuer. Il fallait trouver le moyen d'éviter un tel cycle incessant d'escarmouches cruelles, meurtrières, et stratégiquement inutiles. Un officier vint nous voir, et nous proposa d'aller à la recherche d'un artefact qui pourrait protéger le fort 12b. Il se situait dans une caverne non loin de là.! Nous acceptâmes et partîmes.

L'entrée de la caverne était marquée par un squelette prisonnier d'une gangue de boue. Mes compagnons, peu habitués à ce spectacle, y virent un mauvais présage. Quant à moi, j'avais croisé suffisamment de cadavres à moitié dévorés par des bêtes fauves pour en savoir assez sur la vanité de la vie ici bas. Étonnamment, le roublard, à qui j'expliquais notre pauvre condition de mortels, vaincus tôt ou tard par le temps, me répondit d'un sourire ironique qui me déplut. Instinctivement, je me sentais mal à l'aise en sa présence.
Nous pénétrâmes dans une salle, un lac souterrain duquel émergeait une chaussée. Il n'y avait pas d'issue autre que le corridor que nous avions emprunté. En cet endroit, je ressentis une étrange impression de sérénité et d'éternité. Elle sembla agir sur mes compagnons également. J'espérais qu'elle calmerait leurs pulsions, et les inciterait à réfléchir avant d'agir. Cet espoir fut hélas vain...
L'aventurier remarqua alors un anneau, semblant recouvrir une trappe, sous les eaux paisibles du lac. J'ignorais alors qu'elle ouvrait le chemin de la damnation. Nous tirâmes dessus avec l'aide d'une corde dont je disposais. La trappe s'ouvrit. Les eaux s'y engouffrèrent. Puis un élémentaire de roches en sortit. Il nous informa poliment que nous faisions intrusion dans son domaine. Je le remerciais et tournais les talons. A l'entrée de la salle, un bruit me fit me retourner : sans aucune raison, les autres avaient engagé le combat. Cette affaire ne me concernait pas. En affrontant l'élémentaire, ils affrontaient la politesse, la douceur, et la diplomatie. Ce combat n'était pas le mien. Un moment je balançais pour savoir si je ne devais pas assister mes idéaux face à cette bande de rustres, mais je décidais de conserver la neutralité. J'ai conscience que ne pas agir était prendre parti pour le groupe, et aujourd'hui encore je demande aux dieux de pardonner ma lâcheté de ce jour là. Que ne donnerais-je pour revenir à cet instant, et embrocher tous ces goujats infidèles ! Hélas, mon choix fut tout autre, et je dus le tenir par la suite.
Ce choix ne fut pas pour autant stérile. A un moment, l'élémentaire s'écarta de l'orifice. Il ne nous avait pas défendu d'y pénétrer, aussi je bondis vers le trou. Deux autres eurent la même idée, et sautèrent tandis que je courrais vers le trou. Nous dévalâmes tous trois une rampe, avant d'arriver dans une salle assez similaire à celle du dessus. Elle contenait l'eau qui avait suivi le conduit depuis la cime de la caverne. Nous fûmes rejoint peu après par le dernier membre du groupe. Nous nous engouffrâmes alors dans un corridor, avant de faire face à un autre élémentaire, qui nous attaqua sans sommation. Je le comprenais, mais mon choix était fait. Nous triomphâmes de lui après une lutte longue et incertaine, dans l'obscurité, ce qui semblait désavantager mes compagnons. Je dus même allumer des cierges pour les guider au milieu du combat. Nous débouchâmes alors sur une salle vide, comprenant uniquement une statue de divinité naine que je ne connaissais pas. Je m'agenouillais devant elle et commençais à prier et méditer. Soudain elle parla. Autour de moi, les autres semblaient avoir un conciliabule muet, surtout le roublard. Dans le même temps, la voix continuait de résonner, dans une langue inconnue. Enfin, une porte s'ouvrit et l'on m'informa, sans plus de détails, qu'ils fallait rapporter les têtes de 100 gobelins afin d'obtenir l'artefact. Je ne peux m'expliquer par quels prodiges les autres avaient pu trouver cela, mais je ne pouvais que les suivre.
(la quête ''tue 100 créatures chiantes à tuer, tout en devant abandonner tout ton équipement pour des raisons de poids, puisque les trophées sont des objets de quêtes et ne peuvent être virés de l'inventaire, et en échange tu auras un vieux bijou moisi qui vaut rien'', un grand classique de tous les RPG  ;) )

Nous dûmes donc quitter la région, à la recherche du gros des forces adverses. Nous étions quatre, ils nous fallait 70têtes, mais le moral était bon. A un moment, je proposais que le roublard, doué en discrétion, partit en éclaireur, mais il refusa. Il est vrai que j'avais déjà pu douter de ses talents en ce domaine...
Une nuit, alors que je dormais auprès du feu, et qu'Ehfor montait la garde (pour la première fois depuis des mois, car Monsieur préférait dormir la nuit que d'assurer la sécurité des autres), je fus réveillée par des cris, manifestement poussés par notre sentinelle. Je craignais qu'il ne cherchât à abuser de moi durant mon sommeil, aussi je fus en un instant debout, la rapière à la main. Quelle ne fut alors ma surprise de constater qu'il était aux prises avec … un blaireau. La bête l'avait saisi, et le mordait violemment. Il semblait mal en point. Je tentais de calmer le blaireau, en vain. Je finis par lui porter un coup d'épée, qui le rata mais lui fit prendre la fuite. A ce moment, une tête émergea de la tente où dormaient les citadins, et l'aventurier me demanda ce qui se passait. Je lui intimait l'ordre de se rendormir, il s'excusa et se préparait à se recoucher lorsqu'Ehfor lui appris avec un brin de fierté dans la voix son fiasco, et l'inutilité de mon aide. De rage, je le relevais de son tour de garde, et fis deux tours. Tout plutôt que de laisser ma vie à la merci d'un tel irresponsable !

[Le passage suivant révèle le degré de vantardise de l'auteure -trait assez fréquent chez les demi-elfes, toujours en quête de leur personnalité véritable, et sujets à l'affabulation-, qui s'imagine au cœur d'un combat épique. Pauvre demi-elfe si douce et simplette ! Sa première véritable escarmouche -il est clair que les autres combats sont inventés de toutes pièces- fut une telle épreuve pour elle qu'elle s'imagina s'y illustrer. Il est en réalité plus que probable que son groupe, fort d'une dizaine de personnes, croisa le chemin de quelques maraudeurs, et qu'elle passa le combat à l'arrière, à vomir, comme cela arrive souvent aux nouvelles recrues. D'ailleurs son récit verse dans l'incompréhensible et le mystique, puisqu'elle confond un voleur maladroit avec un ange de dévastation. Nous reproduisons toutefois in extenso le passage de la bataille, afin que nos lecteurs puissent en admirer la description. Ne soyons toutefois pas dupes de ses paroles. Il en faut davantage pour vaincre le sens critique d'Arrondon, meilleur imprimeur et copiste de la cité !]

Nous finîmes par arriver à proximité des forces adverses. Une bataille féroce s'engagea. Deux tireurs et deux combattants tinrent tête des minutes entières durant à une horde d'orques. Ils tentèrent plusieurs mouvements tournants, que je décelais et neutralisais systématiquement. Je blessais les archers adverses, les forçant à rompre le combat. Je couvrais le guerrier et son camarade. Le guerrier semblait se dédoubler : il fit apparaître une hache volant, qui broyait tout dans les environs.
A un moment, un orque à l'allure plus féroce que les autres apparût : leur commandant ! Soudain, Ehfor me cria de le couvrir. Il porta ses mains à son front, et s'immobilisa. Au même instant, le chef orque s'immobilisa également, et sembla en transe. Je sentais un lien mystique s'établir entre lui et mon compagnon. Je ne comprenais pas ce pouvoir du roublard, mais lui obéis, et le couvrais contre les assauts adverses. J'eus notamment maille à partir avec un petit teigneux fort robuste, et au regard brillant d'intelligence et de perspicacité, qui ne cessait de chercher à agresser Ehfor. Finalement, j'en vins à bout, et l'ennemi prit la fuite, sauf leurs chef, qui resta planté au milieu du champ de bataille. Il était clairement ensorcelé, et je doutais fort qu'Ehfor fût un simple roublard, quoiqu'il en dise. Nous nous assurâmes du chef, et l'interrogeâmes en vain. Après avoir ramassé les trophées, nous vîmes que nous y étions presque. Plus que 30 têtes !


Dernière édition par Maxime.H le Lun 11 Jan - 19:45, édité 1 fois

Maxime.H

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Message  pouleta Lun 11 Jan - 17:41

OOuuuuuuutch c'est du louuuuurd !

C'est très très bon

Pour info, les autres ont vaincu encore un petit paquet d'orcs et ont étés appelé par la statue naine. Celle-ci semble presque se moquer du présent des 100 paires d'oreilles que les aventuriers lui offre et les envoie protéger son temple contre un mal profond.

Ils trouvent dans une salle, un étage plus bas, cachée par magie, un trou dans lequel de nombreuses araignées énormes semblent s'être installées.
Ils en tue plusieurs, mais sont très gravement blessés et empoisonnés (-11 de constit pour le guerrier prêtre !)

Les aventuriers se retirent après un combat terrifiant contre une immense araignée noire et ses soeurs infames, pour un repos de quelques jours.
Les guerriers crachent du sang par tous les ports de leur peau, plusieurs dents sont tombées, les gencives déchirées par le venin, mais tous sont en vie.
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Message  Amatai Mar 19 Jan - 18:28

J'ai lu les quatre premières lignes et je suis mort de rire. Maxime tu es le dieu du CR.
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Message  Maxime.H Mar 19 Jan - 19:54

Maxime.H a écrit:Moi, apôtre de la négociation et ennemie de la précipitation, j'avais massacré toute une famille sans défense, que je venais de surcroît de sauver des orques !
J'espère que t'as pas trop rigolé là-dessus... En même temps, je vous demandais de me calmer ou de m'assommer, et vous parliez entre vous sans voir la psychopathe qui défonçait des portes derrière vous, et qui décapitait des gobs à la serpe.
Pour finir, conclusion de tout ça:
Faré Gloriaté a écrit:Ce roublard me semble légèrement étrange, voire suspect. Hmmm, il maitrise de la magie, ça doit être une compétence classique de roublard... Je crois qu'il me cache quelque chose... Je sais: il est allergique au poil de blaireau!

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