[Le Val] Octavien

Jeune roublard perdu dans le Val. Séduisant pour qui ne l'a vu que de dos, il a été attiré dans cette contrée étrangère par un prospectus trompeur louant sa richesse et sa perfection. Issu d'un milieu obscur, ayant acquis une formation hétéroclite par des biais à la limite de la légalité, il se retrouve propulsé dans un monde de tensions. Son intelligence rare (par le haut) et son charisme hors du commun (par le bas) devraient l'aider à s'adapter à ce territoire qu'il a déjà parcouru en partie dès son arrivée. Ses (toutes nouvelles) connaissances locales en font un agent discret, ce qui peut être utile. Son peu d'importance peut également se révéler utile dans des missions-suicide où seul un imbécile peut aller. Enfin, ses capacités de psychologie et son habileté dans le lancer d'acide (haha) peuvent avoir leur importance dans la suite de sa carrière. Parmi ses (rares) défauts, on peut noter une propension à se mêler de ce qui ne le regarde pas, et susceptible de nuire à son espérance de vie, ainsi que son niveau 1, tandis qu'on peut ranger dans ses (encore plus rares) qualités une certaine aisance à plonger dans les complots, et une sobriété confinant à l'abstinence.

Biographie:
Octavien naquit il y a dix-neuf ans de cela, dans une maison d'apparence cossue de la capitale. Son père était un riche marchand, enrichi dans la draperie et le change. Hélas, suite à une série de déboire en partie dus à la malchance, en partie à divers concurrents, il se découvrit ruiné. Désespérant de devoir reprendre son activité, et redoutant la chute de sa réputation et de son niveau social qui s'ensuivrait, il choisit la solution la plus simple, et une nuit, mit le feu à sa demeure, afin que ses adversaires ne puissent exercer leur rapacité sur les restes de sa fortune. Octavien, alors âgé de dix ans, et déjà assez habile, échappa à l'incendie en passant par une fenêtre, tandis que toute la famille périssait dans les flammes. Dès lors, son quotidien fut celui d'un gamin des rues.
Il apprit en épiant des cours donnés dans des magistères par les fenêtres, et, à l'âge de seize ans, réussit à s'imposer comme stratège d'un jeune chef de bande de la capitale, à l'avenir prometteur. Il mettait ainsi son intelligence et ses dons pour le marchandage (tenus de ses parents) au service de son supérieur, lequel ne se sentait pas menacé par le (très) faible charisme de son auxiliaire. Aussi utilisait-il ses services pour planifier cambriolages, rapines, actes d'extorsion, et autres combats de rue contre des bandes rivales.
Grâce à la protection dont il jouissait, il put même s'offrir un petit laboratoire afin de tester des produits chimiques susceptibles d'être utilisés dans les combats de rue. Il échoua d'ailleurs à moitié dans cet espoir, ne parvenant qu'à synthétiser de l'acide sulfurique impur (vitriol), qui aurait été moins onéreux à acheter chez un commerçant interlope du quartier.
Une vie de conseiller assez peu désagréable s'offrait à lui, lorsqu'il fut pris dans une embuscade avec son chef. Celui-ci succomba, une brique l'ayant heurté à la tempe. Avant de mourir, il eu à peine le temps de recommander à Octavien de sauver sa maîtresse du règlement de compte qui s'annonçait. En effet, la bande étant dissoute par le décès de son dirigeant, ses membres rallièrent d'autres organisations, lesquelles s'affrontèrent pour les débris de la défunte entreprise.
Octavien, accompagné de l'ancienne maîtresse de son supérieur, nommée Domitia, partit se réfugier  dans une cache sous les toits d'un immeuble de rapport assez mal famé. Là, les deux fugitifs se lamentèrent sur le coup du sort qui les frappait, avant de se … consoler mutuellement.
Après quelques jours, le deuil étant retombé, Octavien, fidèle à sa promesse, se mis en quête d'une situation pour Domitia. Enfin, il l’instruisit pour qu'elle acquière une allure distinguée, et lui fournit toutes les ressources dont il disposait afin qu'elle pût se présenter à un autre chef de bande avec quelque chance de le séduire. Une fois rassuré sur son sort, Octavien décida que le mieux pour lui consistait à se faire oublier en s'éloignant quelque temps de la capitale. C'est alors qu'il fut mis en présence d'une affiche promettant gloire et richesse à ceux qui participerait à la colonisation d'une nouvelle région impériale, appelée ''Le Val'', et partit sans plus attendre, ce qui avec le recue était une TRES mauvaise idée.
Pour conclure, signalons que Domitia parvint à séduire un grand chef de bande, lequel mourut peu après dans une stupide chute d'escalier. Elle produisit alors un testament apparemment authentique lui laissant la direction du clan, que les délinquants éblouis par ses attraits lui abandonnèrent. Elle parvint alors grâce aux cours de maintien prodigués par Octavien à épouser un riche marchand, lequel  lequel mourut peu après dans une stupide chute d'escalier. Elle produisit alors un testament apparemment authentique lui laissant la direction des affaires, et est actuellement une riche veuve possédant un commerce florissant, ainsi que des activités plus troubles en arrière plan. Au dernières nouvelles, elle aurait conquis le cœur d'un nobliau venu à la Cour, et l'aurait convaincu de faire construire un étage à sa résidence, avec un escalier pour y accéder...

Ton espérance de vie va remonter brutalement quand tu vas croiser Jeanine. Les églises du Vals porterons son nom.

Ayant trouvé dans une guilde un petit emploi ''lucratif et offrant moultes aventures'', il postule aussitôt, prouvant une fois de plus sa naïveté vis à vis des prospectus. En effet, il est nommé éplucheur officiel de patates dans un groupe de mercenaires antipathique, dirigé par un vieux fou. Un jour, dans une splendide ville de sorcières, un groupe d'aventuriers se présente. Après quelque mots, un fou nommé JRB sort des rangs et lance une attaque sans sommation. N'écoutant que son courage, Octavien court alors se réfugier dans un coin. Ayant pu mesurer le rapport des forces en présence, il se dépêche de tenter une trahison/coup d'éclat, laquelle échoue piteusement. Presque tout son groupe se fait écraser. Ayant eu l’occasion d'admirer le traitement réservé aux prisonniers, il se précipite aux pieds d'une fille ayant l'air un peu moins sadique que la moyenne, sans être totalement saine d'esprit toutefois (folie mystique caractérisée)... A peine remis, il est nommé capitaine d'une compagnie dont il ignore tout, mais dont le chef est manifestement bon, généreux, et bienfaisant (oui, c'est le même qui attaque n'importe quand et massacre les prisonniers, mais maintenant c'est lui qui donne les promotions). L'ancien patron, interrogé par Salomon Drake (un type qui a l'air puissant, ça peut servir de le suivre), sort ses propos habituels, ce qui ne semble pas être du goût du groupe. SD tente de déchiffrer le carnet du patron. Comme si Octavien n'avait pas passé déjà toutes ses nuits de garde dessus, en vain ! La nouvelle parvient alors d'un investissement de la ville par des dragons. Ca sent le roussi !Le groupe cherche alors à aller retrouver une sorcière qui n'a pas l'air facile à duper, hélas ; mieux vaut ne pas tenter de soustraire quelques pièces, on est en terrain découvert. Après quelques tractations, elle conduit la compagnie vers un souterrain pour sortir de ce guêpier. C'est alors que surgit un monstre démoniaque. Octavien, après une tentative d'attaque vite abandonnée (c'est sûrement un coup de la religieuse, on ne peut même pas penser à se battre quand elle est là), fuit à toutes jambes. Les autres parviennent à battre la saleté, et tous entrent dans le souterrain. Après quelques centaines de mètres, des lianes surgissent à l'improviste, manquant de très peu de décapiter Octavien par surprise (à 1 PV près). Il se jette au sol, et prépare une fiole de sa spécialité (H2SO4). soigné partiellement par la moniale (au moins, elle sert à quelque chose), il projette son liquide fétiche sur une des plantes ; avant que l'acide n'ait eu le temps d'agir, le nouveau patron (JRB, toujours lui!) achève la liane. Une fiole à 50 PO gachée ! Octavien sort alors son arbalète, et porte le coup de grâce au dernier végétal. La progression peut poursuivre.

En conclusion : inefficacité quasi-totale au combat, 1 carreau d'arbalète en moins, acide gaspillé, mais j'ai rejoint un groupe assez puissant, je passe niveau 2, et on est en train de partir très vite très loin de la ville, des dragons qui l'assiègent, et des corvées de patates !

[Attention, passage à la première personne, marqué par un dépit amoureux manifeste]

Après être revenu à Petitpas, nous rencontrons dans une auberge le Maître Du Val, ainsi qu'un séide des sorcières qui nous enjoint de trouver une Gylside au plus tôt. Plutôt que d'écouter son baratin, je préfère regarder avec intérêt autour de moi, quitte à ponctionner quelque ivrognes de leurs pièces, tandis que le capitaine JRB drague la servante. Soudain, mon regard est attiré par un individu semblant particulièrement intéressé par notre groupe, qui finit par s'éclipser de l'auberge. Ayant repéré son manège, je le suis avec un rôdeur de la garde de Bahrin. Après une difficile filature dans les ruelles les plus sombres et les plus mal famées de Petitpas, véritables coupe-gorges dont la dangerosité est connue loin au delà du Val, et fait tressaillir d'effroi les plus courageux (Père-Lachaise, mais en pire, à l'échelle Fox News ), nous assistons à un mystérieux conciliabule avec un quidam dont la tonsure révèle le rôle. Laissant filer le moine, je m'approche sans bruit de l'espion, avant de le saisir par derrière. Après une inutile tentative de résister qui lui coûte un doigt (pour la plus grande gloire de Bahrin !), il finit par se calmer, ce qui me permet de lui faire les poches et de répartir équitablement le butin : l'or pour moi, et une oreille plus le doigt pour le rôdeur. De l'interrogatoire mené par celui-ci, il ressort qu'il était chargé par un groupe de moines Du Voyage de guetter le retour à Petitpas de Solomon Drake. Ayant enjoint à mon comparse de fuir, je projette le quidam dans un tas d'ordures amoncelées contre un mur, avant de fuir en courant à toutes jambes.

De retour à l'auberge, nous prévenons Solomon, qui décide d'aller en personne enquêter auprès des moines, escorté par mon auguste (haha, jeu de mots) personne. Sur place, il entame un conciliabule avec les moines, d'anciens zélotes semble-t-il, tandis que je reste dissimulé. Le ton montant, un groupe armé le menace, ce qui nous conduit à battre en retraite. Nous étions menacés, et devions prendre des dispositions en conséquence. Il fut donc décidé de monter la garde durant la nuit, le rôdeur de Bahrin sur le toit, Solomon Drake et moi dans une chambre, veillant en alternance, et la moniale et un paladin dans une autre. Ces derniers ont veillé toute la nuit, mais, d'après les bruits entendus au travers de la cloison, ce n'était pas pour monter la garde... Quelle honte après toutes les heures passées à écouter attentivement les discours moralisateurs de la donzelle tandis que tous dormaient dès ses premiers mots !
Vers deux heures, je suis réveillé par Solomon. J'entends une conversation dans la chambre d'à coté, entre la moniale (ravissante en déshabillé vaporeux, je l'imagine d'ici, mmmhhh...), le paladin (ce grossier personnage bedonnant à peine dégrossi et à l'esprit bien inférieur à mon charisme -jalousie-), et un groupe d'individu à la voix vulgaire. Puis ceux-ci tentent de pénétrer dans notre chambre. Pour éviter les dégâts (ou peut-être à cause des yeux de biche de Jeanine, ou de son aura, je ne sais pas exactement), j'ouvre la fenêtre, possible vois de sortie, et me protège avec ma lance contre un groupe de sicaires brayant ''de la part de Bluch'' en chargeant Solomon. A leurs vociférations se mêle soudain le rugissement du capitaine JRB, leur tirant dessus en hurlant ''vous n'avez pas honte de réveiller les gens à cette heure'', et des hurlements hystériques de Jeanine, criant à JRB de rester calme, puis lui arrachant son arme des mains (au bruit). Soudain, Solomon, tout en parant les coups, fait apparaître un tentacule démoniaque qui balaie la chambre, et neutralise tous ses occupants, moi compris. Projeté contre un mur, je suis plongé dans le coma. Je vois Jeanine m'ouvrir les bras pour m'enlacer tandis que je m'approche d'elle, le pas triomphant. Alors que je commençais à la serrer, tout se brouille et je vois le paladin, penché sur moi en me lançant des sorts de guérison... A peine remis, on m'envoie chercher la garde. Nous pouvons alors nous coucher de nouveau pour récupérer, sans que la vision d'outre-tombe ne me quitte de la nuit. J'en pleure presque de dépit.

Le lendemain, après un long débat, décision est prise de se rendre à une foire. Sur place, l'occasion  est bonne de faire quelques poches, surtout après que les regards se soient tournés vers un affrontement entre le paladin, la moniale, deux hystériques en armure lourde, et le frère jumeau de l'ancien patron, ''chef-patates-je-me-fais-la-comtesse-avec-de-la-soupe-aux-carottes''. Après tout, qu'ils se débrouillent entre amoureux, s'ils sont si forts ! Soudain, un monstre émerge de la foule en crachant du feu sur les bouseux locaux. Tandis que JRB tente de rameuter les gogos aux poches vides (depuis peu), je m'allonge par terre et tire sur le monstre, en vain. Il finit par exploser, m’aspergeant d'acide (je l'apprécie, mais pas sous cette forme). Pendant ce temps, comme si de rien n'était, les deux tourtereaux continuent leur duel avec les zélotes de Sol Roi... Après tout, la vie est mieux quand plutôt que des démons on n'a à se battre que contre deux pauvres fous... M.''patron-patate'' se dirige alors vers une porte magique, suivi par le rôdeur. Pendant ce temps, le capitaine JRB tente de vider un tonneau de bière, au point de sembler se noyer dedans. Plutôt que de rester désœuvré, mieux vaut soulager les cadavres des biens qui ne peuvent plus leur être très utiles là où ils sont. Alors que ''patron-patate'' vient de disparaître avec le garde de Bahrin dans la port magique, un autre monstre en sort, qui attaque Solomon Drake, assisté par JRB depuis son tonneau (le monstre, pas Drake). Je tente de lui venir en aide, en vain. Il finit par s'en sortir, en déclenchant un feu d'artifice sur la bête, qui explose, nous aspergeant de ses tripes brûlantes. Puisque tout et fini, et parce que j'ai un bon fond (et pour épater la fille), je me tourne vers les fanatiques religieux (comme un sentiment de déjà vu, en matière de fanatisme, plus exactement dans le couloir d'une auberge il n'y a pas si longtemps...), et les bombarde de projectiles. L'un d'eux est abattu, et l'autre cours maintenant vers moi, poursuivi par Jeanine et le paladin. Après que son épée se soit brisée sur la moniale (pourquoi une lance ne l'aurait-elle pas fait, hier soir, dans une certaine chambre?... -dépit si haineux qu'il en devient vulgaire-), il est prit de ferveur religieuse, s'agenouille. Puis il se lance avec le paladin dans un concours de vocalises sur le thème ''hérétique, Sol te punira'', répétant le refrain en alternance. Finalement, tandis que le groupe l'interroge, le paladin décide de me soigner (un bon point pour lui). Nous nous dirigeons alors vers Vilin, où nous sommes hélés par des gardes nous suppliant de les aider à défendre la ville.

En conclusion, intense jalousie, même si le paladin a du bon en définitive (mais pas dans les bras de Jeanine), bon trio de coupeurs de bourse avec JRB et le rôdeur, Solomon Drake aux portes de la mort à un moment, une hausse de deux niveaux, et j'ai pu reconstituer mes réserves en H2SO4.

PS : je suis nul en topographie valienne malgré mes connaissances en folklore local, donc merci de me signaler si un nom est mal ortaugraffier, pour que je puisse le corriger (et aussi le nom des deux choses qui ont gâché la fête avec leur explosions finales intempestives, Morrigans?)

Genial comme d'hab, et posté au mauvais endroit, comme d'hab.
tu peux laisser le cr dans ton post perso, mais fais en une copie ici
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c'est là que sont centralisé les cr de la partie. j'y est mis un rappel des faits, pour aider les gens à ecrire des cr.

(pour l'orthographe, ca fait 2 ans que l'on tanne Arwad pour qu'il nous fassent un dico, on n'a qu'a dire que comme on est au MA, il y a pas de Dico, néanmoins, maintennant qu'il y a une gazette du VAl, il y a une orthographe normalisé pour les noms propre dedans, je ferais donc à l'occasion un dictionnaire.)

Arrivés dans une fosse creusée à l'intérieure d'une colline, nous pénétrons dans une chambre vide aux murs ornementés d'inscriptions runiques. Dans une seconde chambre, nous voyons sur les murs une déesse lunaire envoyant ses séides sur terre, avant de les punir en les enfermant dans une colline ressemblant assez fâcheusement à l'endroit où nous nous trouvons. Par terre, on trouve des statues an argent assez onéreuses représentant ladite déesse, et que JRB m'interdit de prélever pour d'obscures raisons. Enfin, après avoir passé une lourde porte mystérieuse et étrange, voire même étrange et mystérieuse, nous nous trouvons face à un des chevaliers représentés, qui nous invite à prendre le thé avec lui. Ça sent le traquenard, mais les autres trouvent ça parfaitement normal et conversent avec ledit chevalier. Celui-ci nous apprend qu'il est enfermé dans la pièce pour en garder les issues, et que le fait de toucher une statue provoquerait la venue d'autres chevaliers afin de le tuer.

Au beau milieu de cette conversation, Jeanine, qui tente de s'éclipser, est appréhendée par un autre des chevaliers, resté invisible jusqu'à maintenant. Le combat s'engage alors, sans véritable motif d'ailleurs. Tandis que Jeanine est immobilisée par le second chevalier, le premier coupe en deux le paladin, dont les morceaux se recollent aussitôt par l'utilisation de force mystérieuses (je l'ai entendu crier ''par le pouvoir des points de victoire'', est-ce un sortilège démoniaque?). Je tente alors de libérer Jeanine par un coup de lance adroitement placé, mais échoue. La salle, assez petite, devient alors le théâtre d'une mêlée confuse. Le capitaine JRB parvient soudain, par un magnifique coup d'éclat, à désarmer son adversaire en faisant voltiger son arme loin de lui au terme d'un double saut périlleux. Soudain, un coup de hache d'arme me fend le ventre, et je m'écroule à terre, tentant vainement de stopper l'hémorragie, et maintenant mes boyaux dans mon corps avec le mains. Je vois alors le chevalier désarmé se saisir de javelots, et le paladin Uther s'effondrer à quelques mètres, tandis que dans ma tête résonne un cri lancé par Solomon Drake : ''TOUS DEHORS, JE VAIS LANCER UNE BOULE DE FEU!!'' [….....]

A mon réveil, je vois le paladin penché sur moi me soignant, et je sens sur mon front la trace du pied de Jeanine, actuellement en train de tenter de neutraliser un de nos deux agresseurs, le second gisant à terre, évanoui. Solomon continue à crier ''Vous allez finir par sortir, oui ?'' d'un air exaspéré. Grièvement blessé, le chevalier devient alors invisible, mais ayant semble-t-il comme fantasme de frapper les moniales avec une hache d'arme, il s'en prend à Jeanine, préférant assouvir ses pulsions plutôt que de sauver sa vie. Je me réfugie alors dehors, auprès de JRB et du rôdeur de Bahrin, puis je tente de tirer sur le chevalier, en vain d'ailleurs. Enfin, tout le monde étant sorti, Solomon s’apprête à agir, lorsque notre ennemi lui claque la porte au nez, comme un goujat. Tandis qu'une partie de groupe part lâchement se terrer dans les niveaux supérieurs, les deux tourtereaux cherchent à enfoncer la porte, derrière laquelle le chevalier appelle des renforts. Je monte héroïquement la garde pour prévenir toute surprise, en dépit des sarcasmes de JRB. Soudain, Drake se change en fourmi et se glisse sous la porte. Après divers bruits, une explosion et un cri de douleur de Drake, ainsi qu'un silence suivi d'un bruit de poches retournées, Drake ouvre la porte, manquant de se faire empaler par Uther, toujours en train de violenter la serrure. Nous rentrons alors, et nous munissons de diverses armes magiques, malheureusement trop grandes pour nous.

Passant à la salle suivante au terme d'un couloir, nous rencontrons un grand ancien (une statue de pierre animée géante, sans ailes de chauve-souris ni tentacules, euclidiens ou non), à qui nous remettons un message. Puis il offre un rubis géant à JRB (jalousie!), et nous explique que M. patron-patate-la-comtesse-aux-pruneaux et son jumeau de la foire étaient en fait détenteurs de savoirs de titans et de sorcières, comme Bluch (bien que Le Maître semble plus sain d'esprit). Puis il nous charge de retrouver une amphore géante afin d'enfermer une Jilside. Enfin, il nous enjoint de monter sur lui, fend la colline, et appelle toutes les pierres du Val à affronter les armées morriganes. Si Domitia me voyait, au sommet d'une statue géante animée, protégée par des fées contre les sorcières !

Enfin, le grand ancien nous dépose en haute montagne, à charge pour nous de rejoindre la ville naine de Durgandin où se trouve l'amphore. Ladite citée se trouve dans le royaume d'Oman, et est en proie à des tensions, entre indépendantistes et loyalistes, menés les uns par le margrave Morwan, les autres par son fils. Après un long débat, il est décidé de ne pas encore prendre parti dans le conflit qui couve, afin de faire monter les enchères ultérieurement. Nous entrons dans la ville, précédés d'un héraut, et apportant en présent tous les objets durement acquis après le combat titanesque contre les chevaliers de la Lune. (regrets)

C'est de la folie de tenir un journal ; il y a assez là dedans pour me faire condamner à mort par n'importe quel tribunal... et je ne parle même pas de possibilités de me faire assassiner par un délinquant quelconque, nostalgique de Paulo ou autre. Je le sais, mais je ne peux pas m'en empêcher, pour classer mes idées.
Octavien me l'avait dit : « tu n'es pas sotte, mais tu as l'esprit troublé ; il faut t'organiser. ». Il avait raison d'ailleurs. Comme toujours.

C'est drôle, je parle d'Octavien. J'avais tout fait pour l'oublier, mais il s'est rappelé à mon souvenir. J'étais sûre qu'il était mort. Disparu. Parti assez loin pour ne plus être un problème. L'un des deux seuls liens avec mon passé. La baronne Domitia de Rurk était seule, issue du néant. Pas de vie antérieure. Aucun lien avec Doda la main agile. Une jeune veuve honorable. Avec un garde du corps pas commode et pas causant. C'est d'ailleurs pour ça qu'il est encore en vie. Tous les autres liens avec mes vies antérieures sont enterrés. Un accident, plusieurs accidents. C'est toujours pratique. Aujourd'hui, seul Arbor sait d'où je viens, et il ne parlera pas.
Arbor, et Octavien.

Un des informateurs que j'avais envoyés s'assurer que mon passé était à jamais évaporé m'a rapporté qu'Octavien était parti pour le Val. Bien sûr, tel que je le connais, il s'est immédiatement fait des amis parmi les gens les plus dangereux de... cet endroit. Ca ne peut être que ça : toujours dans l'ombre des puissants, à distiller des conseils. Aucun risque de faire de l'ombre à quelqu'un, il est transparent.

Et pourtant... c'est l'un des deux seuls hommes que j'ai appréciés. L'autre, le baron Eusèbe de Rurk, tout le monde me soupçonne de l'avoir fait disparaître. Pourtant, je l'appréciais. Il était vieux, mais il me proposait une vie confortable. Enfin. La paix. Et il a fallu qu'il meure subitement après un repas. Le seul de mes trois maris qui est mort naturellement est le seul qui risque de causer des soucis. Ils murmurent tous, je le vois. Je suis sûre que c'est un coup de cette garce d'Arielle. Elle pensait le tenir, le pousser au mariage. Et je suis arrivée. J'ai emporté la mise. Il continuait à aller la voir, régulièrement. Et il est mort après un repas, mais seulement cinq heures après s'être absenté « pour chasser ». Mais bien sûr elle n'avait aucun motif, à part la vengeance. Et il est toujours plus facile d'accuser une épouse sortie de nulle part qu'une dame patronnesse bien connue dans les environs.

Octavien... Le seul homme que j'ai véritablement aimé. Peut-être. L'espace de quelques jours. Il m'a tout appris de ce qui m'a été utile dans ma nouvelle vie. Tout sauf ce que m'avait appris Madame Georgine avant. Mais tout ça c'est du passé. Pensons à l'avenir.

Octavien. Je ne sais même pas ce que je vais lui faire quand je le retrouverais. Car je le retrouverais. Je suis la baronne de Rurk, J'ai des moyens quasiment illimités, pour attraper un vermisseau coincé dans un des trous les plus sordides du royaumes.
Je crois bien que je vais me contenter de le poignarder. Rapide, efficace. Un vagabond de moins. Personne ne pleurera. Si je laisse Arbor s'en occuper, ça sera encore mieux. Aucune trace directe. Je ne suis pas responsable du comportement de mon garde du corps. Ce brave Arbor. A mes cotés depuis le début. Il m'a reconnu dès qu'il m'a vue au bras de Paulo le Féroce. Il était fidèle à Philibert les belles échasses. Il n'a rejoint Paulo qu'après que Philibert se soit fait ouvrir le crâne. Ensemble, nous avons liquidé Paulo, et j'ai pris sa place. Ce brave Arbor. Il pensait que j’agissais ainsi pour venger mon ex-amant. Heureusement, je l'ai conquis avant qu'il n'ai compris. Depuis il me suit partout. Chez Hubert le marchand, et chez Eusèbe de Rurk. Et maintenant, chez Octavien. Je crois qu'il est jaloux. Oui, je le laisserais s'occuper d'Octavien.
Reste à aller le rejoindre
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Pour aller dans le Val sans attirer l'attention, j'ai choisi le moyen le plus simple : accompagner le neveu du roi dans sa tournée chez ces sauvages. Trente hommes suffiront. Et Arbor.
Le prince-duc du Val est vraiment stupide. En d'autres occasions j'aurais cherché à le séduire, mais la tâche que je dois accomplir m'absorbe. J'ai réduit mes contacts avec le reste des nobles du groupe au strict minimum. Tant pis s'ils me méjugent. J'ai plus important à faire.

Il paraît que la région est envahie pas des sorcières. J'ai bien fait de prendre une escorte. Si Octavien a survécu là-dedans, il doit être plus fort que je ne pensais. Mais je pense que trente hommes suffiront pour le trouver, même en zone hostile. Le Val n'est pas si grand...
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Nous sommes arrivés en vue de la « capitale » de la région, Petitpas. Ca, une capitale ? A peine plus grande que Rurk ! Moi qui pensais détenir une seigneurie insignifiante...

Notre convoi a été accueilli à l'entrée de la cité par les notables des environs. Un groupe de rustauds arriérés, à l'exception d'un seul : il avait l'air bien plus agile que la moyenne des vieilles barbes qui l'accompagnaient.

Je me suis éclipsée à l'entrée dans la ville. Je ne suis pas venue ici pour faire la tournée des petits fours avec un groupe de nobles pétris de préjugés, et manquant de maquillage. Octavien m'a expliqué que la mode chez les huiles n'était pas au maquillage, mais depuis que j'ai connu Madame Georgine, j'ai appris à aimé le fond de teint, le rouge à lèvres, et les ombres sous les paupières. Héla, ça fait bien trois ans que j'ai pas pu en mettre. Depuis après la mort de Philibert en fait. Le pauvre. Enfin, il était trop stupide, et ne nous méritait pas, ni Octavien ni moi.
Pourquoi que je me mets avec Octavien dans ce ***** de texte ?
Non ma petite, tu dois te reprendre. Même dans ton journal intime, sois Domitia de Rurk.
Pourquoi ais-je mentionné mon nom accolé à celui de ce va-nu-pieds ?

Arrivée dans une taverne, un vieux fou a cherché à me choquer en se déshabillant devant moi, et en m'accueillant avec un vocabulaire ordurier. Mon pauvre. Si tu savais combien de verges j'ai vu, et si tu avais une idée du nombre de mots grossiers que j'ai oubliés (sans parler du nombre encore plus grands que j'ai retenus), tu t'enfuirais.
Heureusement, j'ai réussi à me retenir, et à jouer la grande dame effarouchée. Enfin j'espère. Après tout, qui se soucie de l'opinion de ces rustauds ?
Après tout, le pauvre gars semblait presque attachant. Nostalgie de mes jeunes années, sans doutes. Je l'ai interrogé au sujet d'Octavien, mais ses réponses ressemblant plus à un délire d'ivrogne corrompu par des sorcières qu'autres choses, j'ai décidé de le livrer à la garde.

Il va falloir se mettre en quête d'une piste sérieusement.
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Fichtre ! Il semble que le vieux fou soit le seul dans la ville à pouvoir me mener à Octavien. Et il a été emmené vers une forteresse de paladins à l'écart d'ici ! Il n'y a pas de temps à perdre, je dois me mettre en route immédiatement.
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J'ai récupéré le vieux fou. Il nous entraîne vers une armée, dans laquelle Octavien serait. Nous avons été survolés pas un cheval ailé, et avons du faire un crochet pour éviter de rencontrer l'illuminé qui se prétend duc du Val.
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Nous sommes arrivé dans un camp militaire à l'abandon, devant deux groupes d'hommes sur le point d'en venir au mains : des chevalier-paladins de Sol, et un groupe très hétéroclite. Laissant mes gardes sur le coté, j'ai demandé à une moniale, qui se trouvait non loin, et qui semblait calme, où se trouvait Octavien. Elle m'a avoué son ignorance. J'ai dû séparer les deux groupes de combattants. L'objet du litige était le destin d'un nommé Philistin, lequel m'a semblé avoir un comportement étrange, à tout le moins. Usant de mon droit de basse justice, j'ai entrepris de départager l'affaire. Comme partout, j'ai commencé à avoir des approches des deux parties. J'ai réussi à arracher à un paladin la promesse de m'indiquer où se trouvait Octavien, en échange de la vie sauve de Philistin.

Alors que tout s'arrangeait, le vieil exhibitionniste se changea en oiseau, s'envola, et disparu au loin. Aussitôt, de la foudre se mit à tomber sur les chevaliers rassemblés, qui durent s'abriter dans un bâtiment au milieu du camp, poursuivis par la foudre. Le vieillard maléfique revint alors, avant de se changer en une paire de démons.

J'ai aussitôt ordonné à mes hommes de se mettre en retrait, en ordre de bataille, et ai plongé dans un fourré avec Arbor. Les épines ont déchiré ma robe, et je pensais à devers moi au scandale provoqué à Rurk si j'avais plongé dans des fourrés avec un homme. Bande d'hypocrites !
Ma robe était en piètre état. J'ai sorti une sarbacane, que j'avais emportée afin de pouvoir liquider Octavien discrètement en cas de besoin, Arbor a sorti sa fronde, et nous avons harcelé les démons. En vain.
Finalement, Arbor n'est pas si doué que ça. Peut-être devrais-je m'en séparer plus tôt que prévu. Peut-être devrais-je laisser Octavien faire le travail. Bref, l'heure n'est pas aux divagations.
Durant le combat, mon attention fut attirée par des silhouettes s'approchant à travers les bois. Dans le même temps, le chevalier-paladin qui devait me renseigner s'écroula, frappé par un démon.

Aussitôt, pour ne pas le perdre, je sortis des fourrés pour l'exfiltrer du champ de bataille, à l’abri de mes hommes. Je fus aidée par son cheval. Dans le même temps, je criais pour avertir les autres du danger venu des bois.

Soudain, une porte s'ouvrit, et tout le monde s'y engouffra, y compris les démons. Je me trouvais, avec mon escorte, au milieu du camp désert et attaqué par ces créatures. J'ordonnais donc de former une ligne contre une palissade, pour repousser nos adversaires.

Ce n'était qu'un groupe de vieilles femmes ! Mes arbalétriers, Arbor, et moi-même ouvrîmes le feu sans attendre, protégés par les fantassins de mon escorte. Arbor ratait systématiquement sa cible. Décidément, il n'était bon qu'à tendre des câbles en travers des escalier et à cambrioler les bureaux et offices notariaux. Peut-être me suis-je trompée sur son compte.
Les vieilles femmes, extraordinairement ridées, vraisemblablement des sorcières, lancèrent de projectiles magiques, qui blessèrent plusieurs de mes hommes. Voyant cela, je hurlais l'ordre de charger.

Suite à un dur combat, nous parvînmes à les exterminer. Mais Christian avait succombé pendant l'assaut. Pour remonter le moral de mes hommes, je les laissais piller le camp. Puis je décidais de me replier avec le chevalier paladin. Celui-ci m'appris en effet qu'Octavien était vraisemblablement à Petitpas. Tous ça pour revenir au point de départ ! Je sens que je dois me lâcher sur quelqu'un. Et Octavien n'est toujours pas là. Et Arbor est incompétent.

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A bien y réfléchir, je ne sais plus ce que je veux faire. Je crois que tout dépendra de la réaction d'Octavien quand il me verra. J'hésite à le tuer ou à l'épouser. De même pour Arbor. De toutes manières, il y aura un gagnant et un perdant. Et, après toutes ces difficultés, je tiens à tuer le perdant de mes propres mains, à voir la vie quitter son corps. Je m'en réjouis d'avance. D'ailleurs, pourquoi pas deux perdants ? De toutes manières, Arbor est inutile et j'avais prévu de m'en débarrasser avant que mes charmes ne se fanent et ne l'amènent ailleurs, trop loin de moi pour que je puisse m'assurer de son silence par la manière douce.

Décidément, cet endroit est mortifère. Vivement que je finisse ce que j'ai à faire, quelque soit ceci, et que je retourne à Rurk y vivre en paix.

Si seulement à mon retour je ne suis pas accusé du meurtre du seul mari que je n'ai pas tué.

Que la vie est compliquée. Je suis lasse de tout ce sang, et pourtant je sais que je devrais encore en verser une bonne quantité avant d'être enfin tranquille !

Allons ma petite, ressaisis-toi. Tu viens du ruisseau, tu es passée par le trottoir, les bas fonds, le monde du commerce, et la petite noblesse. Tu t'es sali les mains à chaque niveau, mais un seul des tes sourires a toujours suffi à tout nettoyer. Tu n'as plus que deux imbéciles, sans doutes amoureux fous de toi tous les deux, à éliminer, et tu pourras recommencer ta vie, à vingt ans, noble, riche, et disposant d'une belle bande de tueurs et voleurs sous tes ordres.

Et pourtant, tout aurait été plus simple si j'avais su m'arrêter avant... Paulo et Hubert étaient stupides, mais j'aurais pu être heureuse avec eux.

Pourquoi veux-je tuer le seul homme que j'aime ?